Le rôle du collagène dans notre corps
Le collagène est pour les tissus du corps humain ce que les tiges d’acier sont pour le béton armé. Lorsque les tiges d’acier de l’armature sont faibles, toute la structure devient fragile. Plus d’une vingtaine de types de collagène se retrouvent dans les tissus de l’organisme. Selon les différents types de collagène contenus dans notre corps, nous y retrouvons une variation dans les séquences d’acides aminés.
Différents types de collagène :
Type I : Os, tendons, ligaments, peau et plusieurs organes
internes ;
Type II : Cartilages et structure des yeux ;
Type III : Muscle squelettique et paroi des vaisseaux sanguins ;
Type IV : La plupart des organes internes ;
Type V : La plupart des tissus conjonctifs (de soutien) ; il est
souvent associé au Type I.
Le collagène est fabriqué par plusieurs types de cellules
spécialisées, notamment par des cellules appelées fibroblastes, et est assemblé
dans les tissus conjonctifs. Le rôle biologique du collagène possède une double
fonction. D’une part, avec l’élastine et les glycoprotéines, il est responsable
de la cohésion des tissus et des organes. D’autre part, le collagène confère
des propriétés d’hydratation, de résistance et de souplesse à ces mêmes tissus
et organes.
Les tissus conjonctifs,
quant à eux, forment une trame riche en collagène se retrouvant dans
pratiquement toutes les parties de notre corps. Ils servent principalement de
soutien, de remplissage, d’attache, d’isolant ou de protection. Sans cette
matrice de tissus conjonctifs, riches en collagène et qui agit comme « une sorte de colle qui tient notre corps ensemble »,
nous ne serions qu’un amas de tissus difforme.
Comme nous l’avons mentionné
précédemment, le vieillissement et notre mode de vie nuisent directement à de
nombreux processus métaboliques. Ceci inclut la capacité de notre corps à
synthétiser de nouvelles protéines, notamment le collagène. Selon le Centre de Nutrition et des Sciences de l’Alimentation de l’Université
McGill, l’organisme doit absolument compenser par
l’alimentation les acides aminés essentiels lorsque celui-ci est incapable de
synthétiser de nouvelles protéines. Il est mentionné également que lorsque
notre organisme est en état de stress, dû à des blessures ou à des problèmes
dégénératifs reliés au vieillissement, ses besoins en acides aminés sont encore
plus grands que d’habitude.
Lors du
processus normal de vieillissement, on observe une diminution de la synthèse
des protéines de collagène. Ces effets commencent à se faire ressentir très
jeunes. Selon les informations scientifiques disponibles, cette diminution
débute vers l’âge de trente ans à raison de 1 % en moyenne par an. Ce phénomène
s’accentue à partir de la cinquantaine. Ceci peut engendrer, dans tous nos
tissus et organes, une perte de résistance et de cohésion à laquelle s’associe
une réduction des fonctions. Ceci génère, à court ou moyen terme, une cascade
de réactions qui, pour la plupart d’entre nous, apparaissent de différentes
façons :
·
raideurs articulaires et musculaires ;
·
apparition de rides et de ridules ;
·
manque de tonus ;
·
courbatures ;
·
guérison des blessures plus lente ;
·
fatigue plus fréquente.
Le plus
ironique, c’est que, au début de la trentaine, une grande majorité d’entre nous
porte peu d’attention à la plupart de ces maux, étant donné que nous n’avons
aucun problème de santé majeur ou ne ressentons aucune douleur importante.
Pourtant, ces problèmes ne représentent que la pointe de l’iceberg en ce qui
concerne la diminution du collagène dans notre corps. Ils annoncent, avec le
vieillissement, des effets directs sur notre santé et notre qualité de vie.