Déchirure
musculaire (claquage) : reconnaître et soigner une élongation
Bien connue des sportifs, la déchirure musculaire est
une blessure consécutive à un choc ou à un effort physique trop intense. Aussi
appelée "claquage" ou "élongation", cette lésion touche
souvent le mollet et la cuisse. Elle est très douloureuse mais rarement grave.
Elle mérite tout de même d'être prise au sérieux.
Définition
Une déchirure musculaire, aussi appelée "claquage", correspond
à la rupture des fibres musculaires qui composent le muscle. Elles se déchirent
lors d'une sollicitation trop importante et soudaine. Cette lésion survient
généralement au départ d'une course, de changement brusques de direction, ou
sous l'effet d'un choc. Les muscles les
plus touchés sont ceux des cuisses (quadriceps sur le
devant de la cuisse ou les ischios jambiers situés à l'arrière) et des mollets
(triceps sural).
En réalité derrière le terme "claquage" ou "déchirure
musculaire" se cache plusieurs degrés de gravité. Si seulement
quelques fibres du muscle sont étirées, on parlera d'une élongation. Si le
muscle est davantage touché, il s'agit d'un claquage, et si des fibres
musculaires ont été totalement sectionnées, alors on diagnostique une déchirure
musculaire.
Symptômes
Les personnes victimes de ces traumatismes évoquent souvent "un coup de poignard" pour définir la douleur
survenue soudainement et brutalement, et rapportent avoir entendu un claquement
sonore. La douleur est parfois telle qu'il est impossible de poser le pied au
sol et s'appuyer dessus. Un hématome plus
ou moins important peut aussi se former, en raison de la lésion des vaisseaux
sanguins à proximité. Ces deux derniers signes (mobilisation de la jambe
impossible et hématome) sont des indices de gravité.
Causes
Les principales causes du claquage sont l'échauffement insuffisant, une
blessure mal soignée, un effort violent ou excessif, ou une fatigue
musculaire. Le claquage survient fréquemment à la suite d'une
contraction musculaire intense ou à un choc direct sur un muscle contracté.
Traitements
Le premier geste à effectuer au moment de l'accident est d'appliquer de
la glace afin de diminuer l'inflammation et la douleur, et surélever la jambe
pour éviter la formation d'un hématome. Les jours qui suivent, un seul
traitement : le repos avec arrêt des activités physiques (entre une
dizaine de jours pour une élongation à douze semaines pour une déchirure
complète). En cas de douleurs importantes,
le médecin peut prescrire des antalgiques.
Des séances de rééducation avec un kinésithérapeute peuvent aussi
s'avérer nécessaires pour récupérer de la force et réapprendre à mobiliser le
muscle en douceur. Qu'on soit athlète de haut niveau ou sportif amateur,
l'erreur à ne pas commettre est de reprendre une activité physique intense
lorsque la douleur a disparu car les risques de blessures sont accrus à ce
moment-là.
S'étirer : une mauvaise idée ?
L'échauffement, la bonne hydratation et une bonne hygiène de vie permettront de diminuer les risques de blessures. Rappelons toutefois que le coupable principal de ces traumatismes est la fatigue. Il faut donc savoir reposer ses muscles. En revanche, l'idée selon laquelle les étirements permettraient de prévenir le claquage est une fausse bonne idée. "Les étirements après les exercices sont à proscrire. On s'étire pour augmenter la souplesse d'un muscle ou en cas d'inflammation du tendon ", rappelle le Dr Florent Sancini, médecin généraliste à Aix-en-Provence. En réalité, les étirements après une activité physique augmentent le risque de blessure. En effet, lors d'une activité physique, des microlésions et microdéchirures se forment. Ce sont les fameuses courbatures. "A l'image d'un élastique détendu et prêt à se rompre, étirer un muscle déjà lésé risque d'aggraver les lésions et provoquer une déchirure" résume le médecin.