Hypertension artérielle :
quels sont les symptômes ?
Comment savoir
si l'on souffre d'hypertension ? Étourdissements, troubles visuels, maux de
tête sont-ils vraiment des signes d'alerte de cette maladie cardiovasculaire ?
Beaucoup d'idées reçues circulent sur les symptômes associés à une pression
artérielle trop élevée. Un expert fait le point.
1.
Les maux de tête, un
signe d’alerte
2.
Comment mesurer sa
tension ?
3.
Un pic de tension, c’est grave ?
4.
Vigilance chez les
femmes
Beaucoup d’idées reçues circulent sur les symptômes de l’hypertension artérielle. Impression de mouches volantes, bourdonnements d’oreilles, vertiges... Aucun de ces symptômes ne peut être relié,
spécifiquement, à une augmentation de la pression artérielle. De même, les saignements de nez ne sont qu’une fausse piste.
Les maux de tête, un signe d’alerte
Alors, que reste-t-il ? « Le seul symptôme
tangible, c’est l’apparition de maux de tête chez une personne qui n’y était
pas sujette auparavant. Il peut s’agir de maux de tête banals qui cèdent
facilement avec du paracétamol », explique le Pr Girerd.
Dans ce cas, il est conseillé de consulter son généraliste pour qu’il mesure la tension, ou de le faire soi-même à l’aide
d’un tensiomètre électronique avant d’aller voir
son médecin.
Comment mesurer sa tension ?
En réalité, le seul moyen de savoir si sa pression artérielle est trop
élevée, c’est de la mesurer de manière régulière. Chacun d’entre
nous devrait, à partir de l’âge de 30 ans, faire le point au moins une fois par
an. L’hypertension peut se manifester chez des sujets jeunes, aussi bien chez
les hommes que chez les femmes.
Pour le dépistage, une à trois mesures espacées d'une minute sont
suffisantes, lorsque la tension est normale.
Pour confirmer le diagnostic d'hypertension artérielle, il
faut effectuer trois mesures par jour, pendant trois jours. Au total, 12 à 18
mesures permettent de calculer une moyenne. Celle-ci ne doit pas dépasser 135/85 millimètres de mercure (mmHg). Si,
grâce à cet indicateur, le diagnostic est confirmé, le médecin pourra décider
d'instaurer un traitement.
Pour cette automesure, on peut aussi s’aider d’applis gratuites comme
Dépist’HTA. Disponible au mois d’août 2019 (sur IOS et Androïd), elle a été
mise au point par la Fondation de la recherche sur l’hypertension artérielle.
Un pic de tension, c’est grave ?
La
pression artérielle n’est pas stable. Parfois, et sans raison, la tension
s'élève fortement, s'accompagnant de chaleur du visage ou d'un léger mal de
tête. Ces "poussées de tension" sont plus
fréquentes chez les sujets âgés
Pour le médecin spécialiste, une poussée
de tension n'impose une prise en charge médicalisée urgente que si elle
s’accompagne de signes neurologiques ou cardiaques. En cas de paralysie, d’essoufflement ou de douleur
dans la poitrine, un
appel au service d'urgence est indispensable. En l'absence de ces signes, il
est recommandé de se mettre au repos physiquement et psychologiquement pendant
au moins quinze minutes, ce qui permet, le plus souvent, d'observer une baisse
des chiffres tensionnels. Il faut néanmoins revoir son médecin traitant dans
les jours suivants l'épisode afin que soit réajusté le traitement de
l'hypertension», rappelle le
cardiologue.
Vigilance chez les femmes
À certaines périodes de leur vie, les femmes doivent être
particulièrement attentives à d’éventuels symptômes d’hypertension. La
pression artérielle a tendance à augmenter avec l’âge et grimpe, en général, après la ménopause.
Mais les jeunes femmes sont concernées elles aussi, en particulier
celles qui prennent une contraception oestroprogestative. Une hypertension qui apparaît sous pilule doit
faire stopper ce moyen de contraception pour en choisir un autre. En effet, les
hormones contraceptives augmentent le risque de thrombose artérielle et veineuse.
L’hypertension doit donc être dépistée systématiquement lors du
choix d’une contraception, pendant la grossesse (risque
de pré-éclampsie, donc de
naissance prématurée) et à la ménopause.