LE
TRAITEMENT DES CONVULSIONS
EN MILIEU D’ACCUEIL
EN MILIEU D’ACCUEIL
Tout milieu
d’accueil peut être un jour confronté à un enfant faisant une convulsion, sur
température ou non ou à une demande d’accueil d’un enfant à risque de faire des
convulsions ou sujet à faire des convulsions.
Les jeunes
enfants sont plus sensibles au risque de développer des convulsions. Cet
article est un rappel et une actualisation des procédures telles qu’abordées
dans la brochure « La santé dans les milieux d’accueil de la petite enfance »
et dans la fiche Santé, mise à la disposition des accueillant(e).
MÉCANISME
DES CONVULSIONS
Deux substances chimiques (neurotransmetteurs) sont élaborées dans le cerveau et opposent leur action. L’une favorise les convulsions et l’autre les inhibe. La fonction inhibitrice ne s’active que progressivement au cours du développement de l’enfant. Ceci explique que la probabilité de voir apparaître des crises convulsives est plus grande quand l’enfant n’est âgé que d’un ou deux ans. Pour arrêter une crise convulsive, les médications agissent sur l’équilibre entre ces deux neurotransmetteurs.
Deux substances chimiques (neurotransmetteurs) sont élaborées dans le cerveau et opposent leur action. L’une favorise les convulsions et l’autre les inhibe. La fonction inhibitrice ne s’active que progressivement au cours du développement de l’enfant. Ceci explique que la probabilité de voir apparaître des crises convulsives est plus grande quand l’enfant n’est âgé que d’un ou deux ans. Pour arrêter une crise convulsive, les médications agissent sur l’équilibre entre ces deux neurotransmetteurs.
DÉLAI DE PRISE EN CHARGE D’UNE CRISE
CONVULSIVE
Dans les 5 premières minutes de la crise convulsive, il existe une action spontanée « self-inhibitrice » qui arrête la crise d’elle-même. Toutefois, au-delà de ce délai, il y a lieu de ne plus compter sur cette résolution spontanée et donc d’agir sans tarder. En effet, une intervention rapide, soit entre 5 et 15 minutes après le début de la crise convulsive, quelle qu’en soit la cause, permet d’arrêter 80% des crises.
Dans les 5 premières minutes de la crise convulsive, il existe une action spontanée « self-inhibitrice » qui arrête la crise d’elle-même. Toutefois, au-delà de ce délai, il y a lieu de ne plus compter sur cette résolution spontanée et donc d’agir sans tarder. En effet, une intervention rapide, soit entre 5 et 15 minutes après le début de la crise convulsive, quelle qu’en soit la cause, permet d’arrêter 80% des crises.
A l’inverse,
si la crise se prolonge au-delà de 30 minutes, elle peut avoir des conséquences
délétères. Les crises prolongées sont potentiellement dangereuses pour
certaines régions du cerveau par la création d’une inflammation locale, pouvant
être à l’origine ultérieurement d’une lésion définitive.
CONDUITES
À TENIR DEVANT UNE CONVULSION
En cas de 1ère crise :
Pendant… • Mettre l’enfant en sécurité
3 . Le
coucher en position latérale de sécurité (sur le côté) et veiller à dégager les
voies respiratoires, • Appeler les secours 112 et appliquer les conseils qu’ils
donnent dans l’attente de leur arrivée, • Rester près de l’enfant jusqu’à
l’arrivée des secours, • Ne pas tenter de maîtriser ses mouvements, ni de lui
introduire quelque chose entre les dents, • Apprécier sa température et le
découvrir si nécessaire.
Après… • Prévenir les parents (dans
l’urgence, il est préférable d’attendre que l’enfant soit pris en charge par
l’équipe médicale pour pouvoir donner des informations claires et précises aux
parents). Il convient de ne rien administrer à l’enfant en attendant les
secours sauf avis contraire de ceux-ci. Il n’y a donc pas lieu de lui
administrer les médicaments d’un autre enfant sujet à faire des convulsions qui
fréquente le milieu d’accueil.
En cas de récidive
Sur base d’une prescription, le matériel nécessaire
fourni par les parents sera mis à disposition afin que l’accueillant(e) soit
prêt(e) à agir, en cas de récidive de convulsions ou crises de convulsions
d’une durée excédant les 5 minutes. Il existe différentes options
d’administration des médicaments spécifiques. La prescription médicale devra
préciser le nom, la dose et le mode d’administration du médicament : soit par
voie orale = Midazolam (Buccolam®), soit par voie rectale = Diazépam (Valium),
soit par voie nasale, médicament non commercialisé en Belgique .
QUELLE VOIE D’ADMINISTRATION CHOISIR EN MILIEU D’ACCUEIL ?
Ces
différentes voies montrent une efficacité comparable en termes de rapidité
d’action et chaque pédiatre conseillera celle qui lui paraît la mieux adaptée à
l’enfant. Il est toutefois important que les intervenants en milieu d’accueil
et principalement les infirmiers, soient informés des différentes présentations
qui existent et auxquelles ils risquent d’être confrontés. Actuellement, le
Buccolam, est sans doute la voie d’administration la plus facile en milieu
d’accueil mais le Valium® par voie intra-rectale reste préconisé par certains
médecins. L’accueillant(e) ou la puéricultrice pourra administrer le traitement
prescrit. La loi autorise le personnel d’encadrement à l’administrer car il
s’agit d’une situation d’urgence, d’assistance à personne en danger. Une
formation/information par le médecin du milieu d’accueil ou par le médecin
traitant de l’enfant devrait être réalisée avant l’accueil. Lorsque les
récidives sont fréquentes, Il est souvent préférable de privilégier l’accueil
de cet enfant dans une structure collective avec la présence d’un infirmier. Il
sera plus aisé d’assurer sa surveillance, de donner les informations utiles au
personnel.
CONCLUSION
Toute
convulsion doit conduire à l’appel du médecin, voire d’une ambulance, selon la
durée et la réponse au traitement et sûrement du 112, s’il s’agit d’un premier
épisode. Il reste néanmoins et toujours important de veiller à assurer une
formation préventive du personnel, toute personne s’occupant d’enfants devant
disposer d’une formation adéquate aux premiers secours. Par ailleurs, le
médecin du milieu d’accueil devra être informé du risque de convulsion et du
traitement prescrit propre à l’enfant en cas de crise convulsive, de même que
le Conseiller pédiatre et le Coordinateur accueil/Agent conseil, comme dans
toutes les situations d’inclusion d’enfants à besoins spécifiques nécessitant
des soins médicaux.