COMMENT DÉTECTER UN DÉRÈGLEMENT DE LA THYROÏDE ?
Fatigue, perte de poids, bouffées de chaleur, palpitations, ongles cassants… Tous ces signes peuvent indiquer un dérèglement thyroïdien (hyperthyroïdie ou hypothyroïdie). Un dysfonctionnement qui touche 10% de la population en France. Cette petite glande, située à la base du cou, sécrète des hormones chargées de réguler de nombreuses fonctions vitales telles que le rythme cardiaque, la digestion, etc. Certains symptômes peuvent alerter : plus vite le diagnostic d’un dérèglement de la thyroïde sera établi (prise de sang), plus vite la maladie sera prise en charge. Voici les signes que vous pouvez détecter.
Quels
sont les symptômes d’une hyperthyroïdie ?
Plusieurs symptômes permettent d’identifier une potentielle hyperthyroïdie :
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Fatigue persistante ;
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Perte de poids inexpliquée ;
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Une soif exagérée ;
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Hypersensibilité (irascibilité) ;
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Insomnies ; Diarrhées ;
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Palpitations cardiaques et tremblements ;
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Des yeux qui ont tendance à sortir de leur
orbite ;
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Apparition d’un goitre visible, suite à
l’augmentation du volume de la thyroïde ;
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Irrégularité du pouls ;
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Bouffées de chaleur ;
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Le syndrome des ovaires poly-kystiques
(hypothyroïdie/hyperthyroïdie).
Tous ces symptômes peuvent indiquer que votre
thyroïde fonctionne à plein régime. L’hyperthyroïdie peut être causée par
plusieurs facteurs : la présence d’une tumeur bénigne dans la glande thyroïde,
un cancer de la thyroïde, un nodule toxique ou un goitre.
Quels
sont les symptômes d’une hypothyroïdie ?
L’hypothyroïdie est un dérèglement de la glande thyroïde
liée à un déficit d’hormones
thyroïdiennes. La sécrétion des hormones thyroïdiennes (T3 et T4) est
régulée par l’hypophyse, qui produit la TSH (Thyroid Stimulating Hormone).
Conséquence : le métabolisme est ralenti.
Après 50 ans, les femmes sont plus exposées au risque
d’hypothyroïdie.
Voici les principaux symptômes liés à l’hypothyroïdie :
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Fatigue persistante ;
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Frilosité inexpliquée (sensation d’avoir toujours froid) ;
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Prise de poids inexpliquée ;
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Perte d’appétit ;
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Rythme cardiaque ralenti ;
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Taux de cholestérol sanguin en augmentation ;
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Douleurs articulaires, crampes ;
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Cycle menstruel perturbé ;
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Constipation inhabituelle ;
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Présence d’un goitre (augmentation du volume de la
thyroïde) ;
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Visage gonflé, yeux qui sortent des orbites ;
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Irascibilité ;
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Difficultés de concentration, trous de mémoire ;
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Peau sèche (parfois présence de rougeurs) ;
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Ongles fragiles et cassants ;
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Perte de cheveux ;
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Voix qui a tendance à être rauque ou enrouée.
Lorsque la thyroïde ne fabrique pas suffisamment d’hormones,
ce dérèglement peut avoir plusieurs causes :
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La maladie de Hashimoto (maladie qui entraîne la
destruction de la glande) : la thyroïdite de Hashimoto est en effet la cause la
plus fréquente ;
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Un déficit en iode ;
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Complication post opératoire suite à une
thyroïdectomie (ablation de la glande) ;
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Certains médicaments.
L’hypothyroïdie congénitale est une maladie liée à une anomalie du fonctionnement
de la glande thyroïde (dès la naissance). Dans les pays développés, cette
maladie touche 1 nouveau-né sur 3000.
Dans certains cas d’hypothyroïdie, qui nécessitent un
traitement léger, certains précurseurs naturels d’hormones
thyroïdiennes sont très
efficaces, ils permettent d’éviter les effets secondaires liés à la prise de
certains médicaments.
La
palpation du cou pour mieux repérer les signes
La palpation de la partie basse du cou est une étape
préliminaire, lors d’un examen médical, pour détecter un problème de la
thyroïde, avant de procéder à une échographie.
La palpation thyroïdienne se fait en position assise : le
médecin pose délicatement ses doigts sur la zone médiane du cou, en dessous de
la mâchoire puis laisse glisser ses doigts jusqu’à la zone basse du cou où est
située la glande thyroïde.
L’objectif de la palpation doit déterminer la symétrie de la glande
et son (éventuelle) augmentation de volume.
Le médecin termine en palpant les ganglions cervicaux
(antérieurs et postérieurs).
Thyroïde
: quand faut-il opérer ?
La thyroïdectomie est une intervention qui consiste à
pratiquer une légère incision à la base du cou. Le recours à la chirurgie
(thyroïdectomie) s’avère nécessaire dans deux cas : lorsque le traitement
médicamenteux ne parvient pas à stopper la croissance de la glande (gêne la
déglutition) et en cas de nodule toxique (symptômes de cancer de la thyroïde).
L’opération des nodules suspects consiste à enlever une
partie ou la totalité de la glande thyroïde.
Avant la chirurgie, le médecin réalise plusieurs examens sur
le patient : échographie et doppler (pour évaluer la vascularisation des
nodules toxiques et la ponction cytologique).
Dans
quels cas opérer ?
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Un nodule trop gros supérieur à 4 cm ;
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Présence de plusieurs nodules formant un goitre ;
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Le nodule est rempli de liquide ;
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Quand un risque de cancer de la thyroïde est suspecté.
Dans certains cancers de la thyroïde, un traitement à l’iode
radioactif est préconisé aux malades, pour compléter la chirurgie.