Manque d'oxygène dans le cerveau

Hypoxie : quels sont les signes d’un apport insuffisant en oxygène ?

L’oxygène (O2) est apporté à l'organisme via l'air que l'on inspire. Arrivé dans les poumons, il passe dans la circulation sanguine et se fixe sur les globules rouges (en particulier : sur l’hémoglobine) afin d'être transporté dans tout le corps. L'oxygène est ainsi délivré aux muscles, au cerveau, au cœur... Le sang appauvri en oxygène revient ensuite aux poumons, puis le dioxyde de carbone (CO2) est expulsé de l'organisme via l'expiration.



Hypoxie : définition.

 On parle d’hypoxie lorsque la quantité d'oxygène apportée aux organes et aux muscles par le sang est insuffisante.

Quelles sont les causes de l'hypoxie ? 

Il existe 3 causes principales d'hypoxie :

  • Un taux d'oxygène insuffisant dans l'air (par exemple : en cas d'altitude élevée) : c'est une hypoxie d'apport,
  • Une défaillance respiratoire (par exemple : en cas de perforation du poumon) altérant le passage de l'oxygène dans le sang,
  • Un défaut de transport de l'oxygène par les globules rouges du sang : on parle alors d'hypoxémie.

Hypoxie : c'est grave ?

 Il existe évidemment plusieurs stades d'hypoxie. " Une hypoxie peut avoir des conséquences gravissimes lorsque c'est le cœur ou le cerveau qui sont privés d'oxygène (par exemple : en cas d’infarctus du myocarde ou d’accident vasculaire cérébral) : en l'absence de prise en charge, cela peut aboutir à un arrêt cardiorespiratoire, donc au coma et au décès, explique le Dr. Olivier-Jacques Bocrie-Jeantet, médecin généraliste. Il existe toutefois des hypoxies peu sévères : la crampe musculaire, par exemple. "

Hypoxie : quels sont les symptômes et les traitements ?

Une hypoxie peut en particulier être liée à :

  • Un infarctus du myocarde : on parle aussi de "crise cardiaque",
  • Un accident vasculaire cérébral (AVC),
  • Une crampe musculaire,
  • Une insuffisance cardiaque : cette maladie (qui peut être aiguë ou chronique) correspond à une incapacité du cœur à pomper suffisamment de sang pour répondre aux besoins de l'organisme,
  • Une insuffisance respiratoire : cette maladie (qui peut être aiguë ou chronique également) correspond à l'incapacité du système respiratoire à absorber suffisamment d'oxygène (O2) et à éliminer correctement le dioxyde de carbone (CO2).
  • Une bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) : " cela concerne surtout les fumeurs " note le médecin généraliste,
  • Un caillot sanguin,
  • Une intoxication au monoxyde de carbone,
  • Une anémie sévère : la diminution du nombre de globules rouges ne permet alors pas aux organes d'obtenir suffisamment d'oxygène,
  • Une thalassémie : cette maladie du sang (que l'on appelle aussi " anémie méditerranéenne ") se caractérise par une hémoglobine anormale. Les globules rouges sont ainsi incapables de transporter correctement l'oxygène jusqu'aux organes.


Quels sont les symptômes de l'hypoxie ?

 L'hypoxie (c'est-à-dire : l'apport insuffisant en oxygène dans l'organisme) se caractérise par les symptômes suivants :

  • Une augmentation du rythme cardiaque : on constate des palpitations cardiaques ou une tachycardie,
  • Une sensation d'étouffement avec une hyperventilation : la personne " cherche son air ",
  • Une peau cyanosée : on observe notamment une coloration bleutée des lèvres.

Et aussi. En altitude, la raréfaction de l'oxygène dans l'air peut être responsable d'une hypoxie d'apport. On parle alors de " mal des montagnes " : cette pathologie se manifeste via des maux de tête, des vertiges, une perte d'appétit, des nausées et/ou des vomissements, une fatigue et/ou une faiblesse inhabituelle, une irritabilité, voire (dans les cas les plus graves) une confusion mentale et des pertes d'équilibre qui aboutissent au coma.

Que l'on se rassure : le " mal des montagnes " est rarissime en-deçà d'une altitude de 2440 mètres... Avant toute performance en altitude (en alpinisme, par exemple), les sportifs doivent d'ailleurs passer un " test de résistance à l'hypoxie " destiné à évaluer leur capacité à s'adapter à l'altitude.

 

Hypoxie : quelle prise en charge ? 

Le diagnostic de l'hypoxie passe d'abord par un examen clinique puis par une prise de sang destinée à mesurer le taux sanguin d'oxygène et le taux sanguin de CO2. L'examen s'appelle un " gaz du sang " ; le prélèvement a lieu au niveau de l'artère radiale du poignet.

La prise en charge de l'hypoxie repose évidemment sur le traitement de la cause (infarctus du myocarde, AVC, anémie...) puis sur l'administration d'oxygène à fortes doses – via un masque d’oxygène ou une sonde nasale, par exemple.

 

 

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