Remède pour sécheresse oculaire

Sécheresse oculaire : causes, symptômes et traitements

Le sécheresse oculaire (ou syndrome de l'œil sec) touche environ 4 millions de Français. Souvent pointée du doigt, la déficience en larmes est pourtant rarement en cause. Il s'agit en fait le plus souvent d'un dysfonctionnement des glandes de Meibomius, responsables de la production du film lipidique dont le rôle est d'empêcher l'évaporation des larmes.




Qu'est-ce que la sécheresse oculaire ? 

La sécheresse oculaire est "une maladie chronique multifactorielle qui touche les larmes et la surface de l'œil, entraînant des symptômes d'inconfort, une perturbation visuelle et une instabilité du film lacrymal".

 


Les symptômes de la sécheresse oculaire

Elle se manifeste par divers symptômes pouvant entraîner des troubles de la vision :

  • Œil sec ;
  • Œil rouge ;
  •  Sensation de grains de sable ;
  •  Brûlure ;
  •  larmoiement ;
  • démangeaisons…

 

Les causes de la sécheresse oculaire

Pour identifier la cause du syndrome de l'œil sec, l’ophtalmologiste doit déterminer à quel niveau le film lacrymal est atteint. Celui-ci se compose de trois couches :

  • Une couche lipidique, sécrétée par les glandes de Meibomius, qui lubrifie et prévient l'évaporation ;
  • Une couche aqueuse, sécrétée par les glandes lacrymales, qui nourrit et protège la cornée ;
  • Une couche mucinique, sécrétée par les glandes mucoïdes, qui permet l'arrimage du film lacrymal à la cornée.

Chacune de ces couches peut être impliquée dans le syndrome de l'œil sec. On distinguera alors la sécheresse "aqueuse", la sécheresse "évaporative" et la sécheresse "mixte".

 

Le dysfonctionnement des glandes de Meibomius

Situées dans les paupières inférieures et supérieures, on en dénombre 50 à 70 par œil. En cas d'obstruction, leur sécrétion devient insuffisante, entraînant une diminution de l'épaisseur de la couche lipidique, une diminution de l'épaisseur de la couche aqueuse et, in fine, le dessèchement de l'œil. Ce dysfonctionnement peut être lié à certaines maladies (rosacée), à la prise de médicaments (antidépresseurs, antihistaminiques), à des dérèglements hormonaux (ménopause), au port prolongé de lentilles de contact, à la pollution, au travail sur écran ou à divers facteurs environnementaux (climat sec, air conditionné). Sa prévalence augmente considérablement avec l'âge.

 

Comment distinguer sécheresse aqueuse et sécheresse évaporative ?

"Il est très difficile de distinguer la sécheresse aqueuse de la sécheresse lipidique ou évaporative", reconnait le Dr Albou-Ganem. Les tests dont disposent les ophtalmologistes ne permettent pas de déterminer l'origine de la sécheresse oculaire. Pourtant, l'arrivée de Lipiview® devrait changer la donne. Cet outil diagnostique permet en effet d'évaluer l'importance et la cause de la sécheresse. Le diagnostic se fait en trois étapes :

  • Le patient décrit ses symptômes au travers d'un questionnaire baptisé SPEED, qui analyse leur fréquence et leur sévérité ;
  • Selon le résultat obtenu, une analyse par interferrométrie de la surface oculaire permet de déterminer la composition du film lacrymal et de mesurer l'épaisseur de la couche lipidique : de 100 nm chez une personne non atteinte, elle passe à 55 nm chez un malade. L'examen, rapide et indolore, évalue également la dynamique de clignement des paupières, qui joue un rôle-clé dans le syndrome de l'œil sec (une occlusion incomplète des paupières ne permet pas un étalement satisfaisant du film lipidique à la surface de l'œil) ;
  • Enfin, le praticien analyse les glandes fonctionnelles à l'aide d'un instrument exerçant une pression calibrée sur le globe oculaire, qui simule celle des clignements, afin de jauger les sécrétions des glandes de Meibomius.

Prévenir la sécheresse oculaire

Pour prévenir l'apparition d'une sécheresse oculaire ou pour ne pas aggraver une sécheresse à laquelle vous êtes déjà sujet(te), il existe quelques précautions à prendre : 

  • Ne pas se frotter les yeux ou les paupières ;
  • Ne pas fumer (et ne pas être exposé à la fumée de tabac) ;
  • Eviter l’air conditionné si possible ;
  • Humidifier et aérer autant que possible les pièces où vous vous trouvez ;
  • Protéger vos yeux du vent ;
  • Si vous utilisez un ordinateur : faire des pauses régulières, cligner des yeux, placer le haut de votre écran au niveau de vos yeux (un peu plus bas si vous portez des verres progressifs). 
  • Si vous prenez des médicaments, consulter les effets indésirables signalés sur la notice et parler de ce problème de sécheresse oculaire à votre médecin traitant.

Quand faut-il s'inquiéter ? 

Si vous présentez une sécheresse oculaire, il est préférable de consulter un ophtalmologue si :

  • La gêne oculaire persiste malgré le traitement (voir plus bas) d'autant plus si vous portez des lentilles de contact ;
  • Votre vue a baissé rapidement ;
  • Vous avez une infection de l'œil (kératite, conjonctivite, infection de la cornée) ou une blépharite (infection de la paupière). 

 

Syndrome des yeux secs : quels traitements ?

À l'heure actuelle, les seuls traitements à la disposition des patients sont :

  • L'hygiène des paupièresqui consiste en l'application de compresses d'eau chaude (45°C), associée au massage des paupières et à l'exercice d'une pression manuelle simulant le clignement des paupières afin d'exprimer les gouttes d'huile ;
  • Les larmes artificielles ou collyres lubrificateurs disponibles en pharmacie pour humidifier les yeux. Préférez les doses uniques, sans conservateur, afin de réduire le risque d’infections oculaires et d’irritations. Vous pouvez les employer aussi souvent que nécessaire, une à deux fois par jour ou plusieurs fois par heure. 

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