Le cancer du sein
Comprendre
l’anatomie du sein pour comprendre le cancer du sein
Le sein est fait de graisse, de tissu
conjonctif, de glandes et de canaux et comprend ce qui suit :
Les ligaments (fixés au thorax) sont
des bandes de tissu conjonctif soutenant les seins et traversant la peau pour
joindre les muscles
Les lobules sont les glandes qui
produisent le lait (chaque sein a de 15 à 25 lobules).
Les canaux acheminent
le lait des lobules au mamelon.
Le mamelon,
situé au centre de l’aréole, se compose de fibres musculaires.
L’aréole,
une surface ronde, entoure le mamelon.
Système lymphatique du
sein
Le
sein est composé de plusieurs vaisseaux sanguins et lymphatiques. Ces derniers
sont des petits tubes qui réunissent et transportent la lymphe loin du sein et
la relie à des petites masses de tissu lymphatique appelées « ganglions lymphatiques
». Ces ganglions qui entourent la région mammaire.
Le
système lymphatique est composé de ganglions qui combattent les infections et
qui se regroupent pour aider à évacuer la lymphe de chaque sein. On les trouve
des deux côtés du corps :
Ganglions
sus-claviculaires (au-dessus de la clavicule)
Ganglions
infraclaviculaires, ou sous-claviculaires (sous la clavicule)
Ganglions
mammaires internes (à l’intérieur du thorax, autour du sternum)
Les
ganglions lymphatiques axillaires situés dans l’aisselle sont échelonnés en
trois niveaux selon leur proximité au muscle du thorax (grand pectoral.)
Le cancer du sein se propage généralement dans les ganglions de niveau I,
II et III :
Les
ganglions de niveau I longent le côté externe du muscle (petit pectoral) qui se
situe sous le grand pectoral.
Les
ganglions de niveau II sont situés sous le petit pectoral.
Les
ganglions de niveau III longent le côté interne du petit pectoral.
Signes et symptômes
Le
signe le plus courant du cancer du sein est une bosse indolore dans un sein.
D’autres signes peuvent aussi être présents :
Taille
ou forme modifiée du sein
Rougeur,
enflure ou chaleur accrue
Masse
à l’aisselle
Mamelon
inversé (tourné vers l’intérieur)
Écoulement
anormal du mamelon
Types de cancer du sein
Plusieurs
facteurs peuvent influencer les cellules du sein et causer des changements qui
entraînent des anomalies dans leur mode de croissance ou leur comportement. Ces
changements peuvent se manifester sous forme d’affections qui ne sont pas
cancéreuses, comme l’hyperplasie atypique et des kystes.
Ils peuvent aussi contribuer à la formation de tumeurs non cancéreuses, dont
les papillomes intracanalaires.
À
l’occasion et dans certains cas, ces changements peuvent aussi causer un cancer
du sein. Ce dernier se manifeste le plus souvent dans les cellules des canaux
et ce type de cancer est appelé carcinome canalaire.
Le carcinome
lobulaire se développe dans les groupes de glandes
productrices de lait. Il peut être « in situ » (n’a pas envahi les tissus
voisins), ou invasif (s’est propagé aux tissus voisins).
Les
types de cancer du sein les moins fréquents sont le cancer
inflammatoire du sein et la maladie de Paget du sein.
Parmi les types rares de cancer du sein, on retrouve le lymphome non hodgkinien
et le sarcome des tissus mous.
Carcinome canalaire et
carcinome lobulaire
La
plupart des cancers du sein sont des adénocarcinomes, soit des tumeurs qui se
développent dans les cellules glandulaires. Parmi les adénocarcinomes du sein
les plus courants, on compte le carcinome canalaire et le carcinome
lobulaire.Les
professionnels de la santé catégorisent ces tumeurs comme « non infiltrantes »
ou « infiltrantes ». Dans la première catégorie, le cancer demeure à l’intérieur
du canal ou de la glande. Dans la seconde, les cellules cancéreuses ont
commencé à se propager dans le tissu voisin.
Carcinome canalaire
Le
carcinome canalaire commence dans les cellules glandulaires des canaux
mammaires. Il s’agit du type le plus fréquent de cancer du sein.
Carcinome lobulaire in situ (CLIS)
Le
CLIS est un regroupement de cellules anormales dans les lobules. Il ne se
propage pas dans les tissus voisins et il est souvent dépisté lors d’une
biopsie pour analyser une masse au sein ou faire le suivi d’une mammographie
anormale.
Le
CLIS n’est pas un cancer du sein, mais il représente un facteur de risque.
Cependant, plusieurs femmes qui ont été diagnostiquées comme étant atteintes
d’un CLIS n’auront pas de cancer du sein infiltrant.
Carcinome lobulaire infiltrant
Le
carcinome lobulaire infiltrant (CLI) est responsable d’environ 10 % de tous les
cancers du sein. Naissant dans les lobules du sein, il envahit le tissu
mammaire voisin, se propage aux ganglions lymphatiques et à d’autres parties du
corps et peut se manifester dans plus d’une région du sein (maladie
multifocale, ou multicentrique).
Les
cellules du CLI ne forment pas de masse, mais plutôt une seule bande dans les
tissus graisseux du sein (zone épaisse de tissu mammaire). Il est plus facile
de le dépister par biopsie, échographie ou IRM.
Cancer inflammatoire du sein
Le
cancer inflammatoire du sein se manifeste lorsque des cellules cancéreuses
bloquent les vaisseaux lymphatiques de la
peau du sein. On l’appelle « inflammatoire » parce que le sein devient rouge et
enflé. Rare et agressif, il touche plus souvent les femmes d’un jeune âge et
les femmes d’origine africaine. Au moment du diagnostic, il s’est déjà propagé
aux ganglions lymphatiques ou à d’autres organes du corps.
Maladie de Paget du sein
La
maladie de Paget du sein est un cancer très rare qui se manifeste par une
éruption cutanée ou d’autres changements sur la peau du mamelon. Les femmes
âgées de 50 ans et plus sont plus à risque d’être atteintes de la maladie de
Paget, et la plupart d’entre elles sont aussi plus à risque d’être atteintes
d’un carcinome canalaire infiltrant ou d’un carcinome canalaire in situ (CCIS).
Cancer du sein triple négatif et cancer du sein de type basal
Plusieurs
cellules sont dotées de récepteurs d’œstrogènes ou de progestérone, et elles
peuvent aussi avoir des récepteurs d’une protéine appelée HER2, ou ErbB2. Les
cellules du cancer du sein triple négatif n’ont aucun de ces récepteurs.
Le
cancer du sein de type basal est semblable au cancer du sein triple négatif,
mais les cellules cancéreuses n’ont souvent pas de récepteurs d’œstrogènes, de
progestérone et de HER2. Ce cancer comprend des protéines modifiées qui ne sont
pas toujours présentes en cas de cancer du sein triple négatif. Il s’agit d’un
cancer canalaire infiltrant.
Les
tumeurs liées aux cancers du sein triple négatif et de type basal sont
agressives et se forment rapidement. Elles ont aussi tendance à se propager au
cerveau ou aux poumons. Un pourcentage de femmes qui souffrent d’un cancer du
sein triple négatif porte une mutation dans le gène BRCA1 ou RCA2.