Que faire en cas de brûlure légère ?
En
cas de brûlure légère, il est important de connaitre les gestes qui calment la
douleur et favorisent la cicatrisation de la plaie. Découvrez également des
remèdes naturels pour accélérer la guérison !
On ne soigne à la maison que les petites brûlures simples,
avec une rougeur douloureuse et éventuellement une petite cloque ou deux, à
condition que la brûlure soit d'une surface inférieure à celle de la moitié de
la paume de la main de la victime. Autrement, un avis médical est
indispensable.
Il faut également consulter, cette fois quelle que soit la
surface :
• pour toute brûlure ayant un aspect noirâtre, avec souvent
des cloques et une rougeur plus ou moins étendue, ou un aspect blanchâtre.
• pour toute brûlure insensible (la périphérie peut être
douloureuse) : l'absence de douleur est toujours un signe de gravité.
• pour des localisations telles que visage, mains, voisinage
des orifices naturels.
L'EAU POUR REFROIDIR PLUS VITE
Avant d'utiliser quelque remède que ce soit, pour toutes les
petites brûlures, ce réflexe doit être immédiat : mettez la lésion sous l'eau
froide du robinet ou d'une pomme de douche. Placez-vous à environ 10 cm du
robinet, l'eau doit être non glacée (10-15 °C), et restez dessous 10 à 15
minutes (et non 5 comme on le fait souvent !). Ce geste peut être poursuivi
plus longtemps si la douleur se manifeste à nouveau.
Plus ce passage sous l'eau est réalisé rapidement (ne pas
utiliser de glaçons), plus il est efficace : il diminue la douleur, stoppe la
propagation de la chaleur en profondeur, et réduit donc l'atteinte.
Attention, pour les brûlures plus étendues que la moitié de
la paume de la main, appelez en même temps le Samu (15) pour obtenir un conseil
médical, car la mise sous l'eau doit parfois être brève.
LES VIEUX REMÈDES ANTI-BRÛLURES À OUBLIER !
Même s'ils restent encore souvent utilisés, ce n'est pas ce
que l'on fait de mieux...
• Mettre du beurre ou de l'huile sur la brûlure. Utiliser du
gras répond à une certaine logique : la peau est constituée, notamment sur sa
surface, de molécules graisseuses. Lors d'une brûlure, ces cellules sont
détruites et leur régénération serait alors accélérée par l'application de
corps gras. Mais, malheureusement, cela peut comporter un risque d'infection.
• La rondelle
de pomme de terre crue. Elle est encore employée, dans le but -
dit-on - d'atténuer la douleur (l'amidon de la pomme de terre agirait comme un
anti-inflammatoire). Mais cela risque, là aussi, d'apporter des germes.
• Le dentifrice à la
menthe appliqué pour la sensation de frais... En réalité,
il augmente terriblement la réaction inflammatoire. En plus, il peut provoquer
des convulsions chez les enfants.
LE MIEL CICATRISE LES PLAIES
Les propriétés cicatrisantes et antiseptiques de cet aliment
ne sont plus à prouver. Grâce à une enzyme sécrétée par les abeilles, le miel
stimule la vascularisation et la multiplication des cellules, favorisant ainsi
la cicatrisation. Quant à son pouvoir antiseptique, il est assuré par des
protéines qui empêchent la prolifération des bactéries et renforcent
l'immunité.
Après avoir mis la petite brûlure sous l'eau, appliquez une
fine couche de miel et recouvrez d'une compresse stérile (ne pas percer la
cloque, s'il y en a une). Renouvelez quotidiennement pendant deux ou trois
jours. Utilisez un miel de qualité, de préférence bio. Attention, il faut
conserver le miel au frais (entre 8 et 14 °C), à l'abri de la lumière, et moins
de 15 mois.
L'HUILE DE MILLEPERTUIS ACTIVE LA GUÉRISON
Durant des siècles, le millepertuis était connu pour son
pouvoir de cicatrisation (il l'est davantage aujourd'hui pour son action contre
les humeurs dépressives) : en usage externe, l'huile rouge des fleurs en
boutons était utilisée pour soigner les brûlures. L'huile de millepertuis est
efficace sur ces dernières, que ce soit en traitement immédiat ou dans les
suites, en massage. Elle élimine les bactéries, a des vertus
anti-inflammatoires et active la cicatrisation. Imbibez-en une compresse et
posez-la comme un pansement. Une autre solution consiste à masser en douceur la
zone avec l'huile. Attention, l'huile de millepertuis est photosensibilisante.
On ne s'expose donc pas au soleil sans pansement protecteur, sous peine de
réactions et de taches.
Pour avoir votre huile maison sous la main, Mélanie Wensel,
auteur de « La Santé par les plantes » (éd. Delanchaux et Niestlé), vous
explique comment la préparer.
La recette :
• Prenez une poignée de fleurs et de boutons floraux de
millepertuis séchés (doublez la quantité s'il s'agit de fleurs fraîches),
mettez dans un bocal et remplissez d'huile d'olive (les fleurs doivent baigner
entièrement).
• Exposez le bocal à la lumière (si possible au soleil)
pendant 6 semaines, et agitez tous les jours.
• L'huile obtenue a une couleur rouge. Filtrez-la, les
boutons ne servent plus à rien, ils ont transmis leurs principes actifs.
Stockée au frais et à l'abri de la lumière, cette huile se conserve environ un
an.
Enfin, forcez sur les aliments riches en vitamine A (légumes
et fruits colorés, beurre) : cette vitamine possède un effet protecteur de la
peau et accélère sa cicatrisation.